Les débuts de l'analyse technique
Les bases de l'analyse technique des titres boursiers ont été posées
par celui que l’on peut appeler le « père » de l'analyse technique : Charles Dow. Il fut l’un des deux
créateurs qui ont donné leur nom au Dow Jones en 1884. A l’époque déjà, en traçant sur une feuille le haut,
le bas et le dernier prix de chaque période (jour, semaine, mois ou année), on obtenait un graphique de l'évolution
des prix sur une période donnée. Ce qui l'a frappé était que peu importe l’espace temps sur lequel on les enregistrait,
ils formaient toujours des cycles et des tendances.
Les titres et les indices à cette époque étaient beaucoup moins nombreux et beaucoup moins volatiles car tout allait
plus lentement, que ce soit au niveau des affaires ou encore de l’information. Cette méthode était simple et efficace
mais demandait tout de même beaucoup de temps.
Dans cette même période, fut inventée l’une des premières analyses techniques : la Moyenne Mobile. Il s'agissait d'additionner
les 10 dernières valeurs et de les diviser par 10. Quand une nouvelle valeur apparaissait, cette dernière était additionnée puis
on supprimait la dernière valeur pour diviser à nouveau par 10 et ainsi de suite.
En diminuant ou en grossissant le nombre de données à additionner et à diviser, la vitesse de la moyenne change. Bien que de
nombreuses formules mathématiques aient été élaborées depuis (MACD, la force relative, les paraboliques) la moyenne mobile
dite simple existe encore aujourd'hui et est toujours très utilisée.
L'analyse technique vis-à-vis de l'analyse fondamentale
Je n’affirmerais pas que l'analyse fondamentale est inutile, mais plutôt que personne
ne peut douter de l’utilité de l'analyse technique. De nos jours, un investisseur qui ne prend pas l'analyse technique en
considération passe vraiment par-dessus un excellent moyen de plus pour améliorer son rendement et devient la proie de toutes
ces informations qui arrivent trop tard ou qui sont simplement manipulées.
Il n'y a pas de meilleure preuve de la valeur de l'analyse technique que d’afficher les nouvelles et les résultats, par des
lignes verticales, sur un graphique quotidien d'un an. Dans 90% des cas, on s'aperçoit que les nouvelles et les résultats
s'affichent longtemps après le début de mouvements à la hausse et à la baisse sans qu’aucune information ne soit communiquée.
Le dicton : « Il faut acheter sur la rumeur et vendre sur la nouvelle » est malheureusement trop souvent vrai... Encore faudrait-il
connaitre la rumeur, ce qui n'est que très rarement le cas !
Beaucoup de personnes travaillent ou sont impliquées dans des compagnies inscrites en Bourses.
À l'interne, ainsi que chez les fournisseurs, les émetteurs et les initiés détenteurs de grosses positions, tous savent ou ont une
idée de ce qui va se passer dans l’entreprise.
Sans oublier qu’avant d'être publiée, une nouvelle doit être rédigée, vérifiée, approuvée par toutes les instances et livrée aux
fils de presse qui la publieront. L'information est donc relayée bien avant que la nouvelle ne soit publiée.
La loi sur les valeurs mobilières n’affirme pas que personne ne peut être au courant. Elle affirme par contre que l'on ne peut
en profiter si on est dans le secret. Comment peuvent-ils contrôler cela?
Elle spécifie aussi que lorsque l'on émet un communiqué, il faut le faire dans les canaux habituels et pour tous les investisseurs
en même temps. L'investisseur boursier est donc le dernier maillon de la chaîne, apprenant tout en dernier, il est le dindon de la farce.